Par Théophile ALBERT, Rédacteur Chez IPSA Initiative pour la Paix et la sécurité en Afrique.
Le 15 septembre 2022, l’État Islamique revendiquait pour la première fois deux attaques contre des cibles militaires béninoises survenues les 01 et 02 juillet 2022 dans la région d’Alibori (nord-est du Bénin), frontalière du Burkina Faso, du Niger et du Nigeria, trois grands foyers d’insécurité terroriste. Le Bénin, à l’instar de ses voisins togolais et ivoiriens, a longtemps été épargné par les attaques terroristes et l’extrémisme violent. Néanmoins, la multiplication, ces derniers mois, des incursions djihadistes et des attaques perpétrées contre des cibles civiles et militaires soulignent l’expansion des activités terroristes de la bande sahélo-saharienne vers les États côtiers du golfe de Guinée, et ce, alors même que le 15 août 2022, les autorités françaises annonçaient le retrait total des troupes françaises du Mali sonnant le glas de l’Opération Barkhane dans le pays après neuf années d’interventionnisme.
La réarticulation géographique, stratégique et opérationnelle de l’intervention française au Sahel ne masque pas le terrible aveu d’échec qu’elle sous-tend et semble profondément questionner les mécanismes de coopération Nord-Sud dans les processus de restauration et de maintien de la paix en Afrique et ailleurs. En effet, face aux échecs répétés des pays du Nord (Afghanistan, Somalie, Soudan, Sahel, région du Lac Tchad, Sinaï égyptien, région du Cabo Delgado au Mozambique, entre autres) à extirper leurs
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