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Le plan financier de la paix de Donald Trump à Gaza

People walk past the rubble of collapsed buildings along Saftawi street in Jabalia in the northern Gaza Strip on January 20, 2025 a day after a ceasefire deal in the war between Israel and Hamas went into effect. (Photo by Omar AL-QATTAA / AFP)

Par Céline TABOU

«Je m’engage à acheter et à posséder Gaza. Concernant la reconstruction, nous pourrions donner à d’autres États du Moyen-Orient la possibilité d’en construire certaines parties, d’autres pourraient le faire sous nos auspices. Mais nous sommes déterminés à la posséder, à la prendre et à faire en sorte que le Hamas n’y revienne pas», a déclaré le président républicain, Donald Trump, le 9 février 2025, à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel, alors qu’il se rendait à la Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl.

Donald Trump a jeté un pavé dans la marre, éclaboussant les pacificateurs arabes qui tentent de trouver une solution à la situation depuis de nombreux mois, voire même à déjà établir un plan après-Gaza. En effet, alors qu’Israël a considéré cette proposition comme une porte de sortie, pour les pays arabes, le déplacement de masse des Palestiniens est hors de question, ce qu’approuve la communauté internationale.

Or le plan de Donald Trump est surtout un moyen pour les Etats-Unis pro-énergies fossiles de reprendre la main dans une région, longtemps abandonnée aux profits de la Chine, qui atteste que «les Palestiniens gouvernent la Palestine». De plus, «en revendiquant la responsabilité de l’avenir de la bande de Gaza, il (Donald Trump) place les États-Unis au cœur des crises du Moyen Orient dont ils voulaient s’extraire. Trump veut à la fois régler le problème palestinien avec les recettes de l’extrême droite israélienne, et produire une pax americana dans la région en rapprochant Israël et l’Arabie Saoudite», a indiqué Pierre Haski, sur France Inter.

En effet, depuis plusieurs années, les Etats-Unis veulent un lien concret entre l’Arabie Saoudite et Israël créant ainsi une alliance pro-étasunienne, qui donnerait un poids immense aux Etats-Uniens dans la région. Mais Ryad a décidé, dans le cadre de sa Vision 2030, d’ouvrir les champs des possibles avec de nouveaux partenaires, tels que la Chine et la Russie. Les changements intervenus sur la scène internationale, avec l’intégration au groupe des BRICS de l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, et l’Iran ; la guerre russo-ukrainienne et ses défis énergétiques, le renforcement de l’influence de la Chine dans la région, les effets du changement climatique, etc., des sujets qui bouleversent l’ordre du monde et remettent en question l’hégémonie instaurée et tant voulue des Etats-Unis.

Ainsi, le président états-unien, connu pour ses déclarations chocs, notamment sur le dossier israélo-palestinien, a tenu à plusieurs reprises une position très souvent controversée, en assurant vouloir «acheter» et «posséder» Gaza, dans l’intérêt des Israéliens et en expulsant les Palestiniens. D’ailleurs, cette déclaration est plus inquiétante car il «est revenu à la charge une deuxième fois, une troisième fois, en interview, sur son réseau social», comme l’indique le journaliste du poadcast, Géopolitique, Pierre Haski.

Face à lui, la communauté internationale s’est insurgée dénonçant ses déclarations et apportant concrètement leur soutien au peuple palestinien. De son côté, la Ligue Arabe, qui a durant plusieurs mois eu des déclarations mitigées, en lançant des appels à cessez-le-feu, s’est montrée plus ferme, assurant qu’il n’y aurait aucun déplacement de population et que la Palestine devait être gouvernée par les Palestiniens. L’Egypte a d’ailleurs présenté un plan de paix, après avoir travaillé sur un plan après-Gaza, adopté par l’ensemble des pays membres de la ligue et notamment l’Organisation de la Coopération Islamique.

  • «Acheter» et «posséder» Gaza pour en faire «la Côte d’Azur du Moyen-Orient»

Olivier Corten, professeur de droit international à l’Université de Bruxelles, a expliqué au site d’information EuroNews que «si des centaines de milliers de Palestiniens étaient expulsés de force et transférés hors de leur propre territoire, cela équivaudrait à une déportation. Cela viole le droit international et s’apparente même à un crime contre l’humanité, car il s’agirait d’une attaque contre une partie substantielle de la population civile».

Selon ce dernier, le plan de Donald Trump «reviendrait à détacher une partie de la bande de Gaza du territoire palestinien. Cela est contraire au principe de l’intégrité territoriale de la Palestine, récemment réaffirmé par la Cour internationale de justice, qui a rendu un avis sur la situation en Palestine en juillet dernier, sur la base de toute une série de résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU».

Une solution invraisemblable, quand la proposition de deux Etats est possible. Certains experts attestent que le président états-unien ne mettra pas son plan à exécution, en raison du non-respect du droit international car dans le cas contraire, le pays pourrait faire face à des sanctions. Cependant, la détermination de Donald Trump pourrait engager le Monde vers une toute autre voie. D’autant qu’aucun pays ne semble vouloir accueillir des millions de personnes sur son territoire, particulièrement la Jordanie et l’Egypte qui ont rejeté en bloc ce plan. Mais comme l’a évoqué Donald Trump, «s’ils ne le font pas, il est concevable que je bloque l’aide» à ces deux pays, ce qui laisserait craindre une déstabilisation et une radicalisation dans leur propre société.

Pour Alain Gresh, spécialiste du Proche-Orient, et Sarra Grira, journaliste et rédactrice en chef d’Orient XXI, cette prise de contrôle de Gaza est liée « à des intérêts personnels sonnants et trébuchants » , car le clan Trump « espère y investir et en retirer d’importants bénéfices ». En effet, Donald Trump et sa famille ont des liens d’affaires avec plusieurs pays arabes, notamment l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis. Ainsi, Jared Kushner, son gendre et conseiller, a obtenu 2 milliards de dollars du fonds souverain saoudien pour son entreprise d’investissement Affinity Partners, un fonds d’investissement. De plus, Donald Trump a de nombreux projets immobiliers au Moyen-Orient via la Trump Organization. Aux Emirats Arabes Unis, un partenariat avec le promoteur DAMAC Properties pour développer deux parcours de golf de luxe a été signé ; en 2018, un fonds qatari a acheté une participation dans un gratte-ciel de la famille Kushner à New York (666 Fifth Avenue) ; en 2022, Trump Organization a signé un accord avec une entreprise saoudienne, Dar Al Arkan, pour un projet immobilier en Oman comprenant des villas de luxe, un hôtel et un golf Trump… Autant d’exemples qui montrent l’implication financière du clan Trump dans la région. Annexer Gaza et en faire la nouvelle Riviera du Moyen Orient rapporterait de très importantes sommes d’argent au milliardaire.

Outre les aspects financiers, le plan actuel de Donald Trump entre dans le cadre des prises de position du clan Trump lors du premier mandat (DATES): « la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et l’installation de l’ambassade américaine sur place, la légitimation de l’annexion illégale par Israël du plateau du Golan syrien, les accords d’Abraham et le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien ». De plus, il avait également précisé que Gaza « ne devrait pas passer par un processus de reconstruction et d’occupation par la même population qui y vit une existence misérable ».

En 2020, le gendre de Donald Trump, Jared Kushner entérine les choses dans un plan de paix du conflit israélo-palestinien, très largement favorable à Israël. En effet, le document de 80 pages assure la souveraineté d’Israël sur la Vallée du Jourdain, l’annexion des colonies et fait de Jérusalem la capitale exclusive de l’Etat hébreu. Ce plan avait suscité l’indignation des organisations palestiniennes, tandis que l’Organisation des Nations Unies (ONU) avait réitéré son attachement aux frontières reconnues sur la base des lignes définies en 1967 et la solution de deux Etats.

Le positionnement de Donald Trump parait donc compliqué, car certains observateurs attestent qu’il ne le mettra pas en exécution, tandis que d’autres assurent le contraire dont le gouvernement israélien. En effet, le 9 mars 2025, le ministre des Finances israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich a affirmé que le projet du président états-unien Donald Trump pour déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza « prend forme, il y a des actions en cours, en coordination avec l’administration » états-unienne. Cette déclaration, si elle est avérée, laisse craindre une situation encore plus extrême pour la Palestine. Mais, la question qu’on peut se poser est « est-ce que Donald Trump est prêt à mettre son plan en marche, alors que la communauté internationale est contre ? »

  • Unanimité internationale contre la déclaration de Donald Trump

La proposition de Donald Trump – soutenue par la classe politique israélienne – a été condamnée par les Palestiniens, les pays arabes et une partie de la communauté internationale, dont le Canada, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

En effet, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a affirmé : « Ce sont des déclarations qui constituent non seulement une violation grave du droit international, mais aussi une violation forte aux aspirations légitimes des Palestiniens à rester sur leur terre ». De son côté, le ministre norvégien des Affaires étrangères Espen Barth Eide a exprimé son inquiétude concernant « certaines indications concernant l’expulsion des Palestiniens vers d’autres territoires », assurant la nécessité de « contribuer à améliorer la vie des Palestiniens et de garantir la création de leur propre État indépendant », ainsi que de « reconstruire Gaza, tant sur le plan matériel que politique, après les destructions causées par l’armée israélienne ». Pour le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que « Gaza est une terre palestinienne ». Il a affirmé au correspondant de l’agence Anadolu que l’Espagne soutient les Palestiniens et a réaffirmé que ce peuple doit rester à Gaza.

De nombreux pays arabes, dont l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie, ont rejeté le plan, refusant d’accueillir les Palestiniens déplacés et dénonçant une tentative de déloger le peuple Palestinien de ses terres. Ces nations réitèrent leur soutien à la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale. « C’est un sujet inacceptable. La question palestinienne a commencé précisément pour cette raison, lorsque les Palestiniens ont été expulsés de leurs terres et remplacés par des Israéliens » a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. Même point de vue du côté de l’Arabie saoudite qui « poursuivra inlassablement son engagement pour la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale et n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël avant cela », a écrit dans un communiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères, s’opposant à « toute tentative pour déloger le peuple palestinien de ses terres ».

De leurs côtés, Alain Gresh et Sarra Grira déplorent les débats dans les médias et le manque récurrent de professionnalisme journalistique. En effet, ces derniers ont échangé durant plusieurs jours sur la faisabilité de ce plan, et non sur le génocide perpétré à Gaza (et au-delà) par Israël, sur le fait que le transfert de population est un crime contre l’humanité selon l’article 7 du statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), sur l’impunité donnée par les puissances occidentales à Benjamin Netanyahu qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI. « Quand Arte met en bandeau, le 31 janvier 2025, dans son émission ’28 Minutes’, ‘Faudrait-il évacuer la bande de Gaza le temps de la reconstruction?’, la chaîne, particulièrement muette sur le génocide à Gaza, contribue à l’acceptabilité de l’inacceptable. Il aurait été plus honnête de titrer ‘un crime contre l’humanité est-il nécessaire pour reconstruire Gaza?’. Car c’est bien la question qui est posée après les déclarations de Trump ». Une chose est certaine pour les médias occidentaux, la paix ne passera pas par une reconnaissance de la Palestine, ni une paix équitable entre Israéliens et Palestiniens.

  • Le plan égyptien pour la reconstruction de Gaza adopté

Depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, la Ligue arabe a tenu de nombreuses réunions, condamnant les attaques israéliennes contre le peuple palestinien. A plusieurs reprises, l’institution a dénoncé le génocide[1] mené par Israël contre les Palestiniens.

Une réunion ministérielle arabe regroupant six nations s’est tenue le 1er février 2025 au Caire, « à la suite de déclarations répétées de Donald Trump suggérant de ‘nettoyer’ Gaza et de réinstaller les Palestiniens en Égypte et en Jordanie, qualifiant l’enclave de ‘site de démolition’ ». Lors de cette rencontre, « les participants ont fermement rejeté le déplacement des Palestiniens de Gaza et ont réitéré leur appel à la mise en œuvre d’une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien ».

Par la suite, l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis (EAU), le Qatar, la Jordanie, la Palestine et la Ligue arabe ont publié une déclaration commune mettant en exergue l’importance de parvenir à une paix juste et durable au Moyen-Orient. Ces derniers ont tenu à soutenir « la coopération avec l’administration du président américain Donald Trump dans le cadre des efforts visant à instaurer une paix globale dans la région, fondée sur la solution à deux États ». Mais ils ont exprimé « leur vive opposition à toute tentative de porter atteinte aux droits inaliénables des Palestiniens ». Parmi lesquels la colonisation, les expulsions forcées, les démolitions de maisons, les annexions de terres, et toutes les mesures favorisant le déplacement ou le déracinement des Palestiniens de leur territoire.

A la suite de cette réunion, les participants du Sommet de la Ligue arabe, le 4 mars 2025 au Caire, ont adopté le projet alternatif de l’Egypte visant à mener la reconstruction de la bande de Gaza sans en chasser les Palestiniens, contrairement au plan « Riviera du Moyen-Orient » de Donald Trump.

Ce plan propose de créer un fonds destiné à financer la reconstruction de Gaza, et d’appeler à une contribution internationale pour accélérer le processus. De plus, la bande de Gaza serait administrée durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l’Autorité palestinienne en reprenne le contrôle. Dans le détail, la première phase de la reconstruction, d’une durée de six mois, sera consacrée au déblaiement des débris, au déminage et à la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes. Et la seconde phase, comprend deux étapes de reconstruction : la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé que l’ONU « soutenait fermement » le plan arabe. Tandis que le gouvernement israélien a fortement rejeté ce plan, car il a promis d’éliminer le Hamas, et a exclu tout rôle futur pour l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, dans le territoire. Ce plan a aussi été fortement critiqué par Washington, qui atteste par la voix de Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale que « la proposition ne prend pas en compte la réalité selon laquelle Gaza est aujourd’hui inhabitable. Ses habitants ne peuvent pas vivre dignement dans un territoire recouvert de débris et d’engins explosifs ». « Le président Trump maintient sa vision d’une reconstruction de Gaza sans le Hamas. Nous attendons avec impatience d’autres discussions pour apporter la paix et la prospérité à la région », a-t-il ajouté.

Pourtant trois jours plus tard, les pays musulmans de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont adopté, vendredi 7 mars, le plan arabe pour la reconstruction de la bande de Gaza, élaboré par l’Egypte. « La prochaine étape consistera à faire de ce plan un plan international en le faisant adopter par l’Union Européenne et par des parties internationales telles que le Japon, la Russie, la Chine et d’autres », a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne. « C’est ce que nous chercherons à obtenir et nous sommes en contact avec toutes les parties, y compris la partie américaine », a ajouté Badr Abdelatty, cité par le journal La Presse. De son côté, le Hamas a « salué » le plan de reconstruction et notamment la formation d’un comité administratif jusqu’à ce que les factions palestiniennes parviennent à la réconciliation et que des élections générales soient organisées à tous les niveaux.

Les déclarations du président états-unien auront au moins poussé les pays européens à soutenir pour une fois le peuple palestinien. En effet, dans un communiqué commun diffusé à Berlin, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont « salué » ce plan, représentant « une voie réaliste vers la reconstruction de Gaza ». Les ministres des Affaires étrangères attestent que si le plan est mis en place cela permettra « une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques des Palestiniens vivant à Gaza ». Reste à savoir si les pays européens seront prêts à soutenir ce plan devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. D’autant plus que lors du sommet de la Ligue arabe, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a rejeté  l’option envisagée par l’administration états-unienne, avec l’appui du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et a assuré que « Gaza doit rester partie intégrante d’un État palestinien indépendant, démocratique et souverain, sans réduction de son territoire ni transfert forcé de sa population ».

Conclusion

La proposition provocatrice de Donald Trump aura poussé les pays arabes à prendre le sort de Gaza et particulièrement des Palestiniens en main, afin de trouver une solution qui convienne au plus grand nombre. Après des mois de tergiversations et des appels à un cessez-le-feu, la Ligue arabe, menée par l’Egypte, a présenté un plan qui prend en compte les Palestiniens, contrairement à celui de Donald Trump dont les intérêts financiers ne sont pas anodins dans la région.

Du côté des Israéliens, la position reste inchangée, malgré un cessez-le-feu, le gouvernement de Benjain Netanyu continue d’attaquer Gaza à différents niveaux (coupures de l’aide humanitaire, coupure d’électricité, …), et les exactions contre les Palestiniens s’intensifient en Cisjordanie. De plus, une grande majorité des pays occidentaux se tait vis-à-vis du génocide à Gaza, allant jusqu’à interdire les manifestations pro-palestiniennes, arrêtant tout individu portant des symboles palestiniens, voire même prônant un drapeau palestinien ou appelant à la libération de la Palestine.

Ce conflit israélo-palestinien a une dimension internationale, après avoir montré les connivences entre les Etats occidentaux, notamment en Europe et aux Etats-Unis, les pays arabes avaient eux aussi à cœur de protéger leurs intérêts avec les Israéliens, mais l’arrivée du républicain Donald Trump a changé la situation. Reste désormais à savoir si le plan de l’Egypte sera pris en considération au Conseil de sécurité.

Car désormais, « la seule voie vers une paix durable est celle où deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte dans la paix et la sécurité, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU, avec Jérusalem comme capitale des deux États », comme l’a déclaré Antonio Guteres, secrétaire générale des Nations Unies, lors du Sommet de la Ligue arabe.

 

 

 

 

 

Bibliographie

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FENAUX A., 8 mars 2025. Les pays européens saluent le plan arabe pour la reconstruction de Gaza. France 24. https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20250308-les-pays-musulmans-adoptent-le-plan-arabe-pour-la-reconstruction-de-gaza

GRESH A. et GRIRA S. 6 février 2025. Gaza. Avec Donald Trump, en avant toute vers le nettoyage ethnique. OrientXXI. https://orientxxi.info/magazine/gaza-avec-donald-trump-en-avant-toute-vers-le-nettoyage-ethnique,7988

HASKI P. 11 février 2025. Pourquoi Donald Trump persiste et signe sur l’expulsion des Palestiniens de Gaza. France Inter. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/geopolitique/geopolitique-du-mardi-11-fevrier-2025-6973385

KOUACHI I. 1 février 2025. Les nations arabes rejettent le plan de déplacement de Gaza proposé par Trump. Agence Anadolu. https://www.aa.com.tr/fr/monde/les-nations-arabes-rejettent-le-plan-de-d%c3%a9placement-de-gaza-propos%c3%a9-par-trump/3468847

LEDROIT V. 5 février 2025. “Prendre le contrôle de Gaza”: les propos de Donald Trump sidèrent la presse internationale. Toutel’Europe.com. https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/prendre-le-controle-de-gaza-les-propos-de-donald-trump-siderent-la-presse-internationale/

MAJDI I., 8 mars 2025. Bande de Gaza : les pays musulmans de l’OCI adoptent le plan de reconstruction élaboré par l’Egypte. Agence Anadolu. https://www.aa.com.tr/fr/monde/bande-de-gaza-les-pays-musulmans-de-l-oci-adoptent-le-plan-de-reconstruction-%C3%A9labor%C3%A9-par-l-egypte/3503612

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ONU. 4 mars 2025. Au Caire, le chef de l’ONU rejette tout « transfert forcé » des Palestiniens de Gaza. https://news.un.org/fr/story/2025/03/1153626

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SPUTNIK NEWS. 5 février 2025. “Riviera du Moyen-Orient” et déplacement de population: les propos de Trump sur Gaza font réagir. https://fr.sputniknews.africa/20250205/riviera-du-moyen-orient-et-deplacement-de-population-les-propos-de-trump-sur-gaza-font-reagir-1070508960.html?utm_source=chatgpt.com

STATUT DE ROME. Fait à Rome le 17 juillet 1998, en vigueur le 1er juillet 2002. https://www.icc-cpi.int/sites/default/files/NR/rdonlyres/ADD16852-AEE9-4757-ABE7-9CDC7CF02886/283948/RomeStatuteFra1.pdf

 

 

[1] «La guerre menée par Israël à Gaza présente des éléments caractéristiques d’un génocide, au vu du très grand nombre de victimes civiles et des conditions d’existence mortifères imposées intentionnellement aux Palestiniens». Comité spécial des Nations Unies chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes dans un rapport publié en novembre 2024.

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