Par Tchébi NYEMB, juriste, Collaborateur chez IPSA Initiative pour la Paix et la Sécurité en Afrique
Dans un communiqué publié le 6 juillet dernier à la suite du premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES), les militaires au pouvoir au Mali, Burkina Faso et au Niger annonçaient vouloir faire évoluer leurs alliances militaires vers « une intégration plus poussée entre les États membres » et annonçaient la création de la Confédération des États du Sahel (CES). Affirmant par là leur volonté de rompre leurs liens avec l’ancienne puissance coloniale devenue indésirable dans la région, ces trois États, par leurs initiatives, confirment leur volonté de sortir de la CEDEAO et leur ambition de poser les fondations d’une intégration régionale et souveraine.
La semaine suivante, lors du 65e sommet de la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO, le nouveau président sénégalais Diomaye Faye et le président togolais Faure Gnassingbé furent désignés comme facilitateurs dans les échanges avec les trois dirigeants au pouvoir qui avaient annoncé leur intention de se retirer de la CEDEAO en janvier dernier.
La CEDEAO, déjà mal en point depuis les derniers coups d’État intervenus au Sahel, a-t-elle une chance de voir le Mali, le Niger et le Burkina Faso réintégrer l’organisation sous l’impulsion du Président Diomaye ?
Dès le début des années 1960, les tentatives de groupement des États africains se sont succédé sans toutefois emporter
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