IPSA AFRIQUE

Les défis sécuritaires dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger

C’est aujourd’hui l’épicentre militaire de la crise; la zone frontalière du Burkina Faso, Mali et Niger, dite du Liptako Gourma, est marquée par une concentration de menaces sécuritaires diversifiées sans précédent. Depuis 2012, le climat d’insécurité et de violence s’est détérioré davantage, du fait de la prolifération des groupes armés, l’augmentation des affrontements communautaires et l’ascension de l’extrémisme violent. Les armées du Burkina Faso et du Niger voient leurs rangs régulièrement décimés. Les attaques sont le fait de trois groupes distincts. Le plus visible reste l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), dont le chef historique, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, aurait, selon un observateur averti, été remplacé par un nouvel émir, Abdoul Hakim Al-Sahraoui. Ces groupes djihadistes ont pu prospérer sur un terreau favorable fourni par la sécheresse et des rivalités historiques entre agriculteurs et éleveurs. La région est également riche en trafics.

Ce contexte sécuritaire a des implications importantes sur les populations locales : au 31 octobre 2020, environ 1,4 million de personnes se seraient déplacées dans la région, exacerbant les tensions au sein des populations locales, ainsi que les besoins des populations, déjà vulnérables à la pauvreté, aux chocs climatiques et aux inégalités d’accès aux ressources. Face à cette situation, la présence des forces de défense et de sécurité (FDS) a été renforcée dans la zone notamment à travers

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